2 août 1914 : le lendemain de l’ordre de mobilisation générale

Aujourd’hui changement de registre pour un domaine qui me tient à cœur : l’Histoire et la Première Guerre mondiale.

En effet, il y a tout juste un siècle, le dimanche 2 août 1914 était le lendemain de l’Ordre de mobilisation générale. Le lendemain, le 3 août, l’Allemagne déclarera la guerre à la France.

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Le samedi 1er août, les clochers des cathédrales, des églises, des chapelles sonnent le tocsin. En ce début de mois d’août, les paysans sont en pleine moisson. Ils vont alors lâcher leur activité pour se rendre aux panneaux d’affichage du bourg ou de la ville. Passeront à côté des voitures de gendarmes qui distribuent aux mairies les affiches de l’Ordre de Mobilisation » annoncée pour le 2 août. Les instituteurs, le maire, expliquent l’ordre de mobilisation, précisant que le lieu de la caserne est indiqué dans le fascicule bleu du livret militaire.

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Le dimanche 2 août, l’Ouest Éclair titre sur la mobilisation :

LA MOBILISATION : L’ordre de mobilisation n’a surpris personne à Rennes. Il était prévu. Depuis plusieurs jours, à mesure que s’aggravaient les événements, on l’attendait d’heure en heure. Ainsi l’a-t-on accueilli dans le calme, avec une patriotique dignité.

L’Ordre de mobilisation avait été placardé la veille aux alentours de 16h40, à Rennes, rue du Pré Botté. A l’annonce de l’ordre, le maire, Jean Janvier déclare à la foule depuis le balcon de son bureau :

Aujourd’hui, il n’y a plus de partis. Une seule chose importe : la défense du territoire. Marchons tous le cœur haut pour faire notre devoir. Soyons calmes, soyons dignes. Et poussons ce cri de ralliement : « Vive la France ! »

Le journal observe que des groupes se forment dans la rue et que les propos sont confiants. Officiers, soldats, réservistes et territoriaux se précipitent dans les magasins pour des emplettes au cas où il leur faudrait partir à la frontière. Du corps d’armée partent des motocyclistes, des estafettes pour porter des ordres aux régiments. Les cheminots sont réquisitionnés et les voies gardées.

Le lundi 3 août, le journal Ouest Éclair titre :

Les Allemands ont attaqué notre frontière.

Les premiers départs se font dans l’après-midi, avec le 24e dragons qui embarque « au bout de la plaine Saint-Hélier, près du pont Villebois-Mareuil ».

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Le 5 c’est au tour du 41e RI : « il a traversé la ville en plusieurs groupes que précédaient la musique ou les tambours et clairons. Nos braves pioupious dont le visage reflétait le calme, un calme joyeux et résolu, ont été salués par les vivats de la foule ». Et le 7e régiment d’artillerie est partiellement parti dans la nuit.

L’Ouest-Eclair du 9, qui titre en première page que Colmar et Mulhouse sont prises, annonce que la veille la 10e batterie du 5e régiment d’artillerie a défilé avec ses canons fleuris dans les principales rues de la ville avant de gagner la gare et que ses hommes qui chantaient la Marseillaise ont été acclamés à maintes reprises.

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Une vidéo des Archives :

http://centenaire.org/fr/video-darchive/la-mobilisation-generale-du-2-aout-1914-en-france-et-le-depart-des-soldats-pour-le

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