Alors que sort en salle le film « Les Sufragettes » et que la taxe tampon est adoptée par le Sénat, je vous propose cette semaine une série d’affiches et de posters du début du XXème siècle en Angleterre, défendant l’idée que les femmes demandant le droit de vote sont dangereuses…
La propagande contre les Sufragettes est intense avant la Première Guerre mondiale, mais le combat de ces féministes a été couronné de succès car dès 1918, les femmes britanniques obtiennent le droit de vote à partir de 30 ans (les hommes pouvaient, eux, voter dès l’âge de 21 ans). L’égalité fut établie dix ans plus tard, lorsque les femmes sont autorisées à voter dès 21 ans en 1928.
La série du jour est donc une propagande de 1900 à 1914, contre ces Sufragettes accusées de tous les maux, notamment d’attaquer les valeurs de la famille, la place de l’homme dans la société, et d’envoyer les maris à la maison s’occuper des enfants…
C’est le nombre de “Oui” réunis lors d’un référendum organisé en 1914 auprès des femmes afin de mesurer leur désir de voter…
« Même si vous nous donnez le droit de vote, vos chaussettes seront raccommodées » Louise Weiss et d’autres militantes aux sénateurs, en juin 1936.
Hélas, le Sénat n’était pas forcément réputé pour son sens de l’humour.
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C’est le nombre de votes “contre” le suffrage des femmes voté à la Chambre des députés en juillet 1936 (475 votes “pour”, soit l’unanimité). Le texte ne sera pourtant jamais écrit à l’ordre du jour du Sénat…
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C’est le nombre de voix “pour” adopter enfin le principe du droit de vote des femmes, le 23 mars 1944 à l’Assemblée consultative siégeant à Alger (16 voix “contre”).
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C’est le nombre de femmes entrées à l’Assemblée en octobre 1945 (sur 586 députés).
Toujours est-il que jamais tu ne pourras jamais gagner : si un bouton est trop proche de ton cou tu es prude, si tu montres trop tu es une allumeuse. Si tu marches à plat, tu es vieille, mais si ton choix se porte sur des talons, alors tu es une pute.
Cette forme de stéréotypes sexuels sur les habitudes vestimentaires est particulièrement dommageables pour l’estime de soi.
Une organisation féministe suisse, Terre Des Femmes, a mis en place une campagne sur les doubles standards que doivent subir les femmes dans la manière de se vêtir. Cette campagne s’intitule « Ne pas mesurer la valeur d’une femme par ses vêtements ». L’idée n’est pas neuve mais à l’intérêt de remettre sur la place publique des préjugés que subissent les femmes.
Trois visuels ont été imaginés afin de mettre en exergue qu’aucune manière n’est positive dans la valeur assignée à chaque zone.
Pour ce vendredi, je vous propose une série de vidéo de la web série « Martin, sexe faible ». Cette web série inverse les rôles, Martin vit dans une société régie par les femmes, et ainsi cherche à dénoncer le harcèlement et le sexisme ordinaire subis au quotidien par les femmes.
Je trouve l’ensemble plutôt bien réussis et particulièrement parlant, notamment pour les hommes, afin qu’ils se rendent comptent du quotidien vécu…
Voici les quatre premiers épisodes !
L’assistant
Dans notre monde, 20% des femmes ont été victimes de harcèlement sexuel au travail. Dans le monde de Martin, les hommes sont embauchés pour leur physique ! Heureusement pour lui, Martin sait faire les cafés !
L’entretien d’embauche
Pour son entretien d’embauche, Martin est victime de propos sexistes… D’habitude réservés aux femmes !
Le harcèlement
Encore une femme victime de harcèlement de rue ? Eh non ! Dans le monde de Martin, ce sont les femmes qui ont le pouvoir et les hommes qui sont victimes de harcèlement !
Beau en maillot
Bizarre un magazine qui te dit les femmes préfèrent les ronds et qui t’offre une balance, non ? A l’approche de l’été, Martin doit impérativement rentrer dans son « jean test » !
Le 8 mars est la journée internationale des droits, non pas de la femme, mais des femmes !
Le 8 mars il ne s’agit pas d’offrir des fleurs : ce n’est pas la Saint-Valentin et c’est proprement sexiste, il s’agit de s’approprier ce qui est nié aux femmes : l’espace public physique et psychologique : c’est la rue ainsi que la vie politique ou plus simplement la possibilité (le droit en fait !) de s’exprimer, afin de faire avancer l’égalité entre les femmes et les hommes dans les têtes et dans les faits ! Des fausses-photos non retouchées de Cindy Crawford, combattant le stéréotype du corps parfait, au discours d’Elisabeth Badinter, relevant que le combat féministe n’est pas terminé tant que par exemple des femmes se voileront condamnant ainsi leur dignité, le combat pour l’égalité est long mais nécessaire et conduira à une égalité des sexes !
Je n’ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c’est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson.
Rebecca West, romancière américaine
Emma Watson, dont je ne peux qu’acclamer le travail qu’elle réalise auprès de l’ONU, en tant qu’ambassadrice de He for She, a annoncé la tenue d’une conférence sur l’égalité des sexes :
Les femmes et le cinéma
« 14 millions de cris », le court-métrage sur le mariage forcé
À l’occasion de la journée des droits des femmes, Lisa Azuelos a réalisé un court-métrage sur le mariage forcé. Dans le monde, tous les ans, ce sont quatorze millions de filles mineures qui seraient mariées contre leur volonté. Quatorze millions, dont un certain nombre en France. Cette tragédie transparaît dans ce court-métrage de quatre minutes avec Alexandre Astier, Julie Gayet et Adèle Gasparov.
Et si cela était aussi visible que ce court-métrage, resterions-nous silencieux ?
Comment le 8 mars est devenu la Journée Internationale des Femmes…
Au début du XXe siècle, des femmes de tous pays s’unissent pour défendre leurs droits.
La légende veut que l’origine du 8 mars remonte à une manifestation d’ouvrières américaines du textile en 1857, événement qui n’a en réalité jamais eu lieu ! En revanche, l’origine de cette journée s’ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe, au début du XXe siècle.
La création d’une Journée internationale des femmes est proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin, et s’inscrit alors dans une perspective révolutionnaire.
La date n’est tout d’abord pas fixée, et ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Pétersbourg, que la tradition du 8 mars se met en place. Après 1945, la Journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier.
Jusqu’à nos jours…
La date est réinvestie avec le regain féministe des années 70 et la Journée internationale des femmes est reconnue officiellement par les Nations Unies en1977, puis en France en 1982. C’est une journée de manifestations à travers le monde, l’occasion de faire un bilan.
La Journée des femmes reste aujourd’hui d’une brûlante actualité. Car tant que l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte, nous aurons besoin de la célébrer.
Il y a quelques mois je vous avais parlé du Meufisme, souvenez-vous : Le Meufisme.
La nouvelle saison a commencé ! Je vous partage aujourd’hui la vidéo « Princessless » parce que oui les contes de fées sont atroces (en même temps si vous vous souvenez de la vidéo des princesses Disney dans la vie réelle, ce n’est vraiment pas un conte de fée !)